10 choses que tout le monde devrait savoir sur l’Évangile (Darrell Bock)

Matt Moury nous propose la traduction d’un article du théologien Darrell Bock (avec accord de l’auteur). Ce billet viendra garnir une nouvelle section du blog portant sur la définition de l’Évangile.


1. Le mot gospel (NDT : Évangile en français) ne se réfère pas à un type de musique, il signifiait « bonne nouvelle » dans le monde romain.
Le mot Évangile désignait à l’origine une annonce publique considérée comme une bonne nouvelle. Lorsque l’Église a repris ce terme à son compte, elle voulait montrer que le message du salut en Jésus-Christ était une bonne nouvelle. Elle appelait les gens à se repentir et à rejoindre le Royaume de Dieu.

En grec, le mot repentance signifie changer d’avis sur quelque chose. L’appel à la repentance des premiers chrétiens voulait dire : « Changez d’avis sur votre façon de vivre et sur Dieu ». Ce besoin était satisfait par l’histoire de ce que Jésus avait fait. Ils racontaient alors l’histoire de l’œuvre de Jésus afin de partager l’Évangile. (Voir Marc 1.15.)

2. L’Évangile n’a pas d’abord pour objet le péché
Souvent, lorsqu’on entend parler de l’Évangile, on pense que l’accent est mis sur le péché, ou plus particulièrement sur le pardon des péchés. En fait, ce n’est qu’une partie de l’histoire. Ce qui est plus important, c’est ce qui se passe lorsque le péché est pardonné. Le résultat principal est la relation restaurée à jamais avec Dieu. L’Évangile parle davantage de la réconciliation que du pardon qui y conduit (voir Ephésiens 2.11-22)

3. L’Évangile n’implique pas le salut automatique
Certaines personnes s’imaginent que leur salut est acquis à moins qu’elles ne commettent de très mauvaises choses. Ce n’est pas ce que l’Écriture enseigne. Au contraire, nous avons tous besoin du salut, mais nous devons exercer notre foi dans ce que Dieu a fait pour le recevoir. Le salut, par conséquent, est reçu par la foi par celui qui se tourne vers Dieu pour obtenir le pardon. (Voir Romains 3.21-25a.)

4. L’Évangile est par la grâce, pas les œuvres.
Le salut qui vient de Jésus ne peut pas être gagné, mais un don de Dieu dont nous reconnaissons avoir besoin. Ainsi, lorsque je demande à Dieu de me pardonner mes péchés et que je cherche son pardon et son salut, je reconnais que je ne peux pas me sauver et que je ne peux pas gagner le salut. On a défini la grâce comme la richesse de Dieu aux dépens du Christ. Le fait est que son œuvre sur la croix paie le prix de mon péché et ouvre la porte à Dieu pour qu’il me pardonne et restaure ma relation avec lui. Les œuvres ne peuvent pas gagner le salut. Les œuvres sont le résultat d’un salut conçu par Dieu et d’un cœur reconnaissant. (Voir Ephésiens 2.8-10)

5. L’Évangile dépasse l’horizon céleste
Le but de l’Évangile n’est pas d’aller au ciel, aussi enthousiasmante que cette perspective soit. Il s’agit plutôt d’être avec Dieu pour toujours. J’ai l’habitude de dire en plaisantant que la vie éternelle est réjouissante, enfin tout dépend de la personne avec qui on la passera. La bonne nouvelle de l’Évangile est qu’il ouvre la porte à une relation restaurée avec Dieu, qu’il rend possible. Donc, ce qui est excitant, c’est que la réconciliation a des avantages dès maintenant, et pas seulement dans le futur. (Voir 2 Corinthiens 5.16-20).

6. L’Évangile parle du don de l’Esprit.
Un autre élément souvent sous-estimé de l’Évangile est qu’en plus du pardon des péchés,  Dieu envoie son Esprit pour habiter en nous, nous apportant des capacités et une direction. 

Voici la clé de la relation renouvelée qu’apporte l’Évangile. Nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes dans notre marche avec Dieu. Ce don vient de Jésus ressuscité, qui reçoit l’Esprit du Père et le transmet à tous ceux qui font appel à lui et cherchent la délivrance de Dieu. (Voir Romains 6-8 ; Actes 2.16-39 ; 1 Corinthiens 15.1-19).

7. L’Évangile nous relie aux autres
Lorsque nous croyons en l’Évangile, nous intégrons une grande communauté connue sous le nom de corps du Christ. Ce corps est composé de nombreux membres qui ont tous été équipés pour s’entraider et venir en aide à un monde dans le besoin. (Voir 1 Corinthiens 12.12-13).

8. L’Évangile nous relie à une nuée de témoins au cours des siècles
Dans notre parcours de foi, nous empruntons un chemin que beaucoup ont entrepris avant nous. La liste de personnages bibliques égrenés en Hébreux 11 est composée d’une nuée de témoins dont le chemin de la foi a préparé le terrain pour l’Évangile comme ils l’espéraient d’après les promesses divines. Depuis lors, de nombreux saints ont suivi et rejoint les rangs. Ceux qui croient ne sont pas seuls, mais font partie d’une famille qui traverse les siècles et sera un jour unie devant Dieu. (Voir Hébreux 11)

9. L’Évangile a été l’objet de l’attente fervente de Moïse, David et Esaïe
Nous participons à une promesse précieuse lorsque nous embrassons l’Évangile. Jésus a enseigné que les justes et les prophètes désiraient ardemment se pencher sur ce que les disciples vivaient. La promesse d’Abraham (prêchée à l’époque de l’Ancien Testament et pas seulement dans le Nouveau Testament) est l’Évangile, la promesse de Dieu réalisée. (Voir Matthieu 13.17.)

10. L’Évangile est tellement merveilleux qu’il a une valeur inestimable
Jésus a enseigné que l’Évangile du Royaume était comme un trésor caché dans un champ ou une perle de grand prix. Il y a de la joie à le trouver, comme un trésor découvert. Lorsqu’on découvre ce qu’il est, il ne faut pas hésiter à vendre tout ce qu’on a pour l’acheter – seulement, dans ce cas, c’est gratuit. (Voir Matthieu 13.44-46).

Bonus : l’Évangile est pour le monde – il ne fait acception de personne
Cet Évangile est offert à toute personne dans le monde. C’est un cadeau qui peut être reçu par n’importe qui. Tout ce que vous avez à faire pour recevoir la perle est de reconnaître votre besoin de pardon et de rétablir votre relation avec Dieu, de comprendre que Jésus a pris votre place et a payé votre peine, et d’accepter l’offre de vie et l’Esprit que Dieu donne à ceux qui viennent à lui pour leur bien-être spirituel. Quand quelqu’un fait cela, il devient un enfant de Dieu. (Voir Actes 1.8 ; Jean 1.12.)


Darrell Bock est docteur en théologie, il enseigne le Nouveau Testament au Dallas Theological Seminary (États-Unis) et est l’auteur de nombreux ouvrages.

Poster un commentaire